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LE
GRAAL Extrait d'un chapitre du
Trésor des
Cathares. L'origine
du nom On va retrouver ce mot, dans l'ancien occitan avec
gradal, devenu grazal en provençal et qui trouve son origine
dans la langue celtique pour désigner un chaudron à potion magique, une source
de jouvence, une fontaine de santé ou encore un vase inépuisable. Bref, un
récipient à miracle ! Pour les Celtes, le Graal est le symbole de
la puissance, de la connaissance et de l'immortalité.
Le rituel concernant le Graal
relève des antiques cérémonies d'intronisation royale, qui mettaient en valeur
le concept d'une royauté idéale et universelle représentant sur terre l'être
divin.
L'histoire C'est à la fin du
XII° siècle que ce nom va apparaître au grand jour comme nom commun dans
Perceval, le conte del Graal de Chrétien de Troyes, pour désigner un
vase. Il deviendra par la suite une coupe, puis un calice pour les cisterciens,
une pierre pour Wolfram von Eschenbach dans Parzival ou encore un
plateau portant une tête coupée dans une version galloise. On
donnera plusieurs interprétations différentes au fil du temps jusqu'à faire le
rapprochement avec un évangile de Nicodème (orthodoxe) qui en fait une coupe en
émeraude dans laquelle Joseph d'Arimathie a recueilli le sang du Christ après
que ce dernier ait été transpercé par la lance du centurion. Ce sont les
chrétiens par la suite qui vont lui donner une signification tout autre, en le
nommant Saint Graal suivant la légende de Joseph
d'Arimathie. Or, dans les textes du moyen âge on peut retrouver la
dénomination sangréal dont la traduction est tout simplement sang
royal. Toute fois, cette appellation pourrait désigner une lignée prédestinée
à la garde du Graal et de ses secrets, un peu comme l'aurait pu être les fameux
Templiers ainsi que les Cathares.
En Occitanie, selon une légende
issue des Cathares, Adam aurait réalisé une coupe en bois qui aurait été
transmise de père en fils jusqu'à Noé, pour arriver enfin à Jésus qui l'aurait
utilisé lors de la Cène. Bien que rien ne puisse confirmer la légende du
Graal avec les Cathares, le livre d'Otto Rahn Croisade contre le Graal,
définit le château de Montségur comme étant le château du Graal. Dans cette
même région, on va retrouver aussi une énigme liée sans doute au Graal, dans le
village de Rennes-le-château, dans le sud de l'Aude. Dans ce village
d'origine wisigoth, puis cathare et enfin templier, de cette région du sud de la
France où l'on sait que des tributs celtes y ont résidé, un curé aurait trouvé
un trésor caché aux alentours.
Or curieusement, Marie Magdeleine y serait venue,
vraisemblablement pour y dissimuler quelque chose d'importance pour le
christianisme. D'après les légendes que l'on connaît, Marie Magdeleine aurait
traversé la Méditerranée et aurait accosté aux saintes Marie de la mer
devenue le lieu de pèlerinage des gens du voyage. Mais la sainte qui est
célébrée par ces derniers dans cette bourgade méditerranéenne, est en réalité
Sarah et non Marie Magdeleine. Sarah serait selon toute
vraisemblance la fille de Marie Magdeleine, et si après la mort du Christ, la
mère et la fille sont venues en France c'est qu'il y a une raison.
On pense, d'après les indices
laissés par l'abbé Saunière, que celles-ci seraient venues à Rennes-le-Château
et y auraient sans doute caché des reliques ayant appartenues au Christ, et dont
pourrait faire partie le Saint Graal. Si c'est vraiment le cas,
cela expliquerait que les Wisigoths, les Templiers puis les Cathares y aient
déposé leurs trésors, d'où l'abondance d'argent du curé de ce
village.
Personne n'a, à ce jour,
retrouvé le Graal, ni dans l'église, ni dans les environs, mais certains indices
laisseraient penser qu'il y serait, comme c'est le cas de l'énigme des
statues. En effet on y trouve alignés les personnages suivants
: Sainte G ermaine, Saint
Roch, Saint Antoine de
Padoue, Saint Antoine (l'autre) Saint
Luc Si l'on prend les initiales des noms, on obtient
curieusement le mot GRAAL. Les premiers écrits sur
le Graal remontent aux années comprises entre 1190 et 1240, qui coïncident tout
à fait avec la montée en puissance des chevaliers du Temple dans toute
l'Europe. Toujours d'après les légendes, le Graal qui est le calice dans
lequel Marie-Magdeleine aurait recueilli le sang du Christ, devait être transmis
par filiation. Sarah qui était sa fille, mais aussi celle de Jésus
comme l'expliquent Michaël Baigent, Henry Lincoln et Richard Leicht dans
L'énigme sacrée (Rennes le Château), théorie reprise ultérieurement
dans le Da Vinci code, se serait mariée avec un membre d'une tribut
franque, donnant ainsi naissance à la dynastie mérovingienne dont les rois, par
voie de conséquence, furent les descendants directs du Christ et cette lignée
serait sensée se prolonger jusqu'à nos jours. C'est surtout avec
les Cathares que le Graal sera connu en France, ainsi que les histoires plus ou
moins occultes qui s'y rapportent. Leurs origines religieuses étaient assez
complexes, puisqu'elles étaient un savant mélange de gnoses égyptiennes et de
croyances nordiques, mais ce qui est certain c'est que les Cathares dérangeaient
l'ordre établi à tel point qu'ils furent éliminés par le feu au château de
Montségur. L'histoire du Graal s'évanouira jusqu'au jour où un dénommé Gandal
redécouvrira la légende. Il prétendait savoir où était caché le Graal ainsi
que le trésor des Cathares, que ceux-ci auraient fait emporter la veille de leur
exécution, pour être mis en lieu sûr, dans une grotte connue d'eux
seuls. C'est sans doute dans cette cachette que l'abbé Saunière aurait trouvé
son trésor. Après en avoir rédigé un livre, un jeune allemand, Otto
Rhan, passionné par l'histoire des Cathares et d'un peuple Européen de race
supérieure, va convaincre Adolf Hitler de recréer un lieu semblable au
descriptif et à la symbolique de Montségur. Le château du Wewelsburg
deviendra la table ronde des chevaliers SS. Otto Rhan
avait étudié les croisades contre les Albigeois ainsi que les traditions des
Cathares, et en avait fait certains rapprochements pour trouver une origine
asiatique à cette pratique religieuse. Une expédition allemande fût dépêchée
à trois reprises au début de la guerre pour rechercher le Graal à l'endroit où
il semblait être, et plusieurs versions de cette épopée sont nées, mais aucune
certitude quand à l'extraction du trésor ne fût avancée jusqu'à ce
jour. C'est en 1943, qu'une autre découverte viendra confirmer la présence
possible du Graal dans cette région de France. (voir l'article Alfred Lardinois ).
A
Montréal de Sos (dans l'arriège), on a retrouvé dans une grotte, une fresque du
XIII° siècle, représentant le Graal entouré par des crois latines, une épée et
un soleil rayonnant. Un spécialiste du nom de Rocher, attribue cette fresque
aux Templiers qui tenaient un poste sur la route de saint Jacques de
Compostelle. Les Templiers étaient bel et bien détenteurs d'une tradition
dualiste et gnostique que l'on rejoint dans les évangiles apocryphes dont celui
de Nicodème et de Thomas (disciple de Jésus). C'est dans un
évangile de Nicodème, comme l'explique Michel Angebert, que l'on va retrouver
l'origine du Graal pour les chrétiens, avec l'explication selon laquelle, Joseph
d'Arimathie recueillit le sang du Christ dans une coupe d'émeraude. Celle-ci
aurait était taillée dans une pierre tombée du ciel. Elle proviendrait du front
de Lucifer, que l'archange Saint Michel aurait détaché d'un coup de
lance. Moïse aurait été en possession de cette pierre miraculeuse,
puis Salomon l'aurait eu à son tour dans son temple à Jérusalem et ainsi de
suite jusqu'à Joseph d'Arimathie, confirmant ainsi la succession de cette pierre
par filiation. Le Saint Graal et les tables de la loi, seraient-ils une seule
et même énigme ? Les évangiles et les actes de Thomas, disciple de
Jésus, qui sont à l'origine même du catharisme, sont d'une importance
primordiale et d'un intérêt exceptionnel, comme le fait remarquer l'historien
Jean Doresse : <<Le mystère de l'authenticité possible de
certaines des paroles que l'Evangile selon Thomas prête au Sauveur, fait que cet
écrit mérite, plus qu'aucun autre texte jusqu'à maintenant connu, d'être
confronté avec les évangiles canoniques. Il est d'autre part notable qu'il fut,
pour les hérétiques, pour les Manichéens en particulier, l'évangile par
excellence. >> En effet, Thomas était appelé aussi
l'apôtre des Indes à juste titre, puisque celui-ci se serait rendu
là-bas, après en avoir reçu la mission par Jésus en personne, qui l'avait
instruit secrètement dans ce but. C'est Abdias, évêque de Babylone
qui a expliqué la mission de Thomas dans son histoire apostolique.
Thomas serait allé jusqu'à l'île de Taprobane (Ceylan actuel), où les
indigènes prétendent que ce lieu était le paradis terrestre que Brahmâ donna au
premier homme, Adima, et à sa femme, Héva. C'est au beau
milieu de cette île que Thomas découvrira un temple dont la légende prétend
qu'il fût construit par les anges, après qu'Adima eut posé la première pierre.
C'était le temple du Graal. Or ce temple était le reflet d'un
sanctuaire céleste, contenant 12 tables de bronze gravées d'une écriture très
fine, contenant la Science des Sciences, et résumant le passé, le présent et
l'avenir de l'homme depuis sa création jusqu'à la fin des temps.
On peut voir là une très grande
similitude avec la Science de Thôt des égyptiens. Mais ce qui y est
aussi expliqué, c'est l'origine de l'homme; Adima et Héva venaient d'ailleurs,
d'un autre monde, et étaient venus sur terre en ces temps reculés.
(Voir aussi l'article sur la Genèse)
D'après les récits cathares, ces tables seraient passées
dans les mains d'Arthabase, descendant des rois d'Arménie, qui les aurait
traduites sur parchemin.
Ensuite, elles seraient allées
successivement en Assyrie, à Jérusalem, à Rome puis en Espagne wisigothique, où
ces Tables de Bronze furent déposées dans une crypte creusée dans le rocher de
Montségur, temple solaire des Cathares d'Occitanie.
Le Catharisme détenait bien
certaines clés de la connaissance graalique, raison pour laquelle il se
réclamait de l'apôtre Thomas, de ses évangiles mais aussi de son
Apocalypse. Nous faudra-t-il donc attendre maintenant
l'ouverture du septième sceau, comme le dit Saint Jean dans son
Apocalypse, afin de connaître la vérité sur l'existence réelle du
Graal, cet objet énigmatique venu d'ailleurs et apporté sur terre par des anges
afin d'éclairer l'humanité sur son existence et l'initier aux secrets de leur
Connaissance ?
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